< Ce billet constitue une suite de : Salon de toilettage et qualité de l’air

Une tâche quotidienne commune à tous les toiletteurs est… le nettoyage ! C’est tellement ce que nous sommes amenés à faire tous les jours, que vous me pardonnerez de prétendre y consacrer quelques lignes !

Comme s’il y avait besoin de parler de quelque chose que tout le monde connaît ! Nettoyer, tout le monde sait le faire !

Voire ! Le nettoyage, c’est bien, c’est nécessaire, c’est indispensable, y compris sur le plan commercial.

Mais attention, c’est totalement insuffisant ! Il passe tant d’animaux dans nos salons, sur nos tables et nos baignoires, qu’il n’y a pas probabilité que certains d’entre eux soient venus accompagnés d’une ménagerie d’agents pathogènes les plus divers, et qu’ils nous aient laissé, gentiment, certains de ces agents en souvenir, mais certitude ! Et si nous ne voulons pas que ces agents prolifèrent en direction de nos autres clients, il nous faut prendre des mesures, et ces mesures s’appellent : désinfection !

Or, un premier point très important est de bien distinguer les notions de nettoyage et de désinfection.

Le nettoyage consiste à retirer de la matière organique, poussières, poils, et toute autre crasse, par exemple.

L’objectif est une « propreté physique ».

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La désinfection, c’est autre chose : celle-ci vise à détruire les micro-organismes pathogènes dont je viens de parler, ou à prévenir leur croissance. Ici, on recherche une « propreté biologique ».

Pourquoi devez-vous bien distinguer ces deux opérations ? Parce qu’il est impossible de les réaliser en même temps ! On ne peut pas simultanément nettoyer et désinfecter.

Et plus, la désinfection sans nettoyage préalable est strictement impossible : les agents pathogènes seraient protégés de la désinfection par les matières qui auraient dû être éliminées par nettoyage.

Prenons un exemple : l’eau de Javel est un bon désinfectant. Mais si vous l’utilisez comme nettoyant, par exemple sur des matières organiques, en réalité, elle se trouve désactivée. Elle ne joue plus du tout aucun rôle, comme désinfectant. C’est donc la solution la plus mauvaise que l’on puisse rencontrer, puisque l’on croit avoir désinfecté, et que ce n’est pas du tout le cas.

Retenir : l’eau de javel (comme n’importe quel autre désinfectant) n’est utile que sur des surfaces propres.

Cela peut vous faire de la peine, mais laver un sol sale avec de l’eau de javel est seulement une dépense inutile !

Bien entendu, on vous proposera, très souvent des produits « deux en un » : mais c’est un attrape client ! En réalité, si vous lisez bien le mode d’emploi, vous découvrirez que le produit peut en effet être à double usage, mais pas en même temps ! Il faut bien l’utiliser deux fois, une fois pour nettoyer, une fois pour désinfecter !

Pratiquement ? Pratiquement, il faut commencer par éliminer, autant que faire se peut, tout ce qui peut l’être sans « mouiller », par aspiration (le balayage de nos grands-mères est toujours à proscrire : il déplace et projette dans l’atmosphère trop de microparticules).

Puis, on lave, en utilisant des moyens physiques (brossage, serpillières…) et chimiques (produits adaptés). On rince, on sèche.

C’est sec ? Alors, mais alors seulement, on peut envisager une désinfection !

Un peu long, un peu compliqué ? Je suis bien d’accord avec vous ! Y a-t-il un moyen de se simplifier sa vie de nettoyeur désinfecteur ? Peut-être… je me réserve de vous en parler dans un prochain billet !

> Lire aussi : Pouvez-vous vous passer de communiquer (dit autrement, de faire de la publicité)

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