< Ce billet constitue une suite de : Et si c’était le moment de dire oui à ses rêves ?
Dans un précédent billet, je vous invitai à dire oui à vos rêves, et si l’un de ces rêves était de devenir éducateur canin comportementaliste, de cesser de rêver et de commencer d’entreprendre !
Et je vous disais aussi de ne craindre ni la crise, ni la concurrence.
La crise, parce qu’à l’évidence, elle va durer, et qu’il faut le plus tôt possible nous adapter et nous préparer à vivre avec. En nous orientant notamment vers des activités aux investissements aussi limités que possible, et vers des métiers que l’on peut exercer seul.
La concurrence, parce qu’avec une formation adéquate, vous n’en rencontrerez pas, tant ce que vous allez proposer au public sera différent de ce qui est le plus souvent proposé, et tant votre proposition va correspondre aux attentes et aux goûts du jour.
Dit comme cela, cela paraît une affirmation vide, j’en conviens volontiers. Voilà pourquoi j’entends m’en expliquer au moins en quelques mots.
Les « croyances » en matière d’éducation des chiens notamment reposent en effet sur deux erreurs fondamentales.
La première erreur peut se formuler ainsi : « le chien est un animal de meute ». Avec pour corollaire : « mon chien ne peut vivre que dans le cadre d’une hiérarchie », ou encore : « quand deux chiens se rencontrent, il y a toujours un dominant et un dominé » ; et donc des conséquences évidentes : le seul rapport normal qu’un humain puisse entretenir avec un chien est un rapport de domination, un rapport de maître à subordonné.
En général, la démonstration va plus loin encore : « il n’existe pas d’échappatoire, si vous ne dominez pas votre chien, c’est lui qui vous dominera ! »
Ce qui est extraordinaire, c’est qu’avec de tels présupposés, il se trouve encore des gens « normaux » pour souhaiter avoir des chiens ! Des gens « normaux » : c’est-à-dire des personnes qui n’ont aucune envie de « commander », d’imposer leur volonté, de régner sur des esclaves soumis, ou même sur un seul, fût-il canin.
Or le fondement même de cet enchaînement de croyances est faux : le chien n’est pas un animal de meute ! Pas plus que le loup, et encore moins que lui ! Parce que les loups ne vivent pas en meute, mais en famille ! Et ce qui a pu tromper certains observateurs, c’est que ces familles présentent un vrai caractère de solidité, les enfants restant tard dans le giron familial, parfois jusqu’à plus de deux ans. Ces jeunes loups ont été pris pour des adultes, et la famille pour une meute ! Mais point de meute, mais un père et une mère de famille, tout simplement accompagnés de deux ou trois portées !
À partir de là, tout l’édifice s’écroule. Il n’y a pas entre des loups de familles différentes la moindre notion de hiérarchie. En général, ces familles s’évitent soigneusement. Et quand elles se rencontrent, c’est parce qu’elles partagent un objectif commun de chasse. Dans ce cas, ni dominants, ni dominés, seulement des partenaires !
Et quand certains loups ont fait le choix de se rapprocher de certains humains (car, ce sont bien les loups qui ont apprivoisé les humains, et pas le contraire), ils ne recherchaient ni maîtres ni tyrans, mais tout simplement des partenaires, en l’occurrence des partenaires de chasse.
Et croyez-moi, après 15 000 ou peut-être 30 000 ans, rien n’a changé : ce que le chien attend de nous, c’est que nous soyons son partenaire, et qu’il soit le nôtre ! Tout un programme, me direz-vous ? Et vous aurez raison ! En réalité, un programme, votre programme d’éducation !
Et pour la seconde erreur ? Toutes les considérations précédentes m’ont un peu fatigué, et je suis presque sûr que c’est aussi votre cas ! Voilà pourquoi, pour ce qui concerne cette seconde erreur, je vous propose un prochain rendez-vous…
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