< Ce billet constitue une suite de : Tarifs de toilettage : comment déterminer des « temps moyens » de temps de toilettage ?

Voilà ! Vous êtes venus à bout de votre tarif ! Mais attention, ce dernier doit être pour vous un outil et un allié, et surtout pas un carcan.

Comment pourrait-il devenir un carcan ? Il le deviendra à coup sûr si vous ne savez pas vous en affranchir chaque fois que nécessaire.

Réfléchissons : votre tarif n’a pas été conçu pour faire fuir la clientèle ! Vos prix sont donc calculés pour des prestations « normales ». Cela signifie qu’aussitôt que l’on sort de cette « normalité », ces prix ne conviennent plus, et qu’il convient d’y ajouter des suppléments nécessaires : il y va de la sauvegarde de vos prix de revient. La seule chose que vous ne devez jamais accepter, c’est de devoir travailler en dessous de ces derniers.

Maintenant, quels sont les éléments qui peuvent vous conduire à sortir du caractère normal de la prestation ?

Ils sont au nombre de quatre, qui peuvent d’ailleurs se combiner entre eux, ou plus justement, s’ajouter les uns aux autres…

On distinguera :

  • ce qui augmente la difficulté
  • ce qui augmente le risque
  • ce qui augmente le temps
  • ce qui coûte plus cher

Voyons cela dans le détail.

Augmentent la difficulté un niveau excessif d’agitation ou d’insoumission, mais aussi des nuisances telles que la malpropreté, ou encore un animal dont on ne parvient pas à contrôler les cris et les aboiements.

Un sujet agressif ou susceptible de mordre est un sujet à risque : le risque est pour vous, celui toujours coûteux d’une incapacité de travail. Mais un sujet malade (déficient sur le plan cardiaque par exemple) ou sénile (il s’en présente de plus en plus !) présente un autre risque : celle de la nécessité d’une demande de collaboration d’urgence avec le vétérinaire le plus rapidement accessible ! Une situation qui se présente, heureusement, rarement, mais qui peut coûter cher…

Ce qui augmente le temps : ce sont par exemple les fourrures anormalement emmêlées, qui accroissent parfois dans des proportions considérables les temps de tonte ou de démêlage. À noter que les gros emmêlements peuvent également devenir des sujets de risque, car il peut dans certains cas devenir très difficile de réduire à rien les soucis d’écorchures.

Enfin, la nécessité d’utiliser un produit antiparasitaire augmente bien sûr le temps, mais aussi, dans une proportion loin d’être négligeable, l’investissement produit correspondant à la prestation. Cela peut être aussi le cas quand il s’avère nécessaire d’utiliser des produits (toujours plus ou moins onéreux) pour faciliter un démêlage et rendre ce dernier plus facilement supportable à l’animal.

Attention : tous les exemples précédents n’ont que cette valeur d’exemple, ils n’ont aucune prétention exhaustive.

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Cela dit, il est intéressant d’apprendre à distinguer deux sortes de suppléments.

Les premiers sont ceux nécessaires à la réalisation de la prestation : si vous n’obtenez pas pour ceux-ci, l’accord préalable du propriétaire, la prestation ne peut être réalisée dans des conditions économiques acceptables. La sagesse est alors de renoncer à la prestation.

Les seconds sont de nature différente : ils permettent une prestation supplémentaire ou complémentaire, qui ajoute à la prestation de base. Ils sont l’apanage des équipes performantes, qui savent non seulement produire de telles prestations, mais aussi les proposer et les vendre. Des exemples ? Shampoings spéciaux, crèmes ou bains spécifiques…

À quel moment un supplément doit-il être annoncé ?

Avant de commencer le travail, cela va de soi, au moment où l’on reçoit l’animal. Le ou les suppléments envisagés doivent figurer sur la fiche de travail, validée par la signature du propriétaire de l’animal.

En cas de doute, par exemple sur le temps que l’on va réellement passer pour un démêlage, on peut proposer une fourchette avec un minimum et un maximum, dans le cas d’une relation commerciale de confiance.

Un seul supplément peut ne pas avoir été annoncé au préalable : c’est celui de l’antiparasitaire, dont la nécessité n’apparaît pas toujours au moment de l’accueil.

Certains professionnels s’imaginent qu’un fort niveau de concurrence leur interdit de pratiquer une politique réaliste de suppléments. C’est une complète erreur, mais ce sujet est tellement essentiel que je vous propose de le réserver pour un prochain billet.

> Lire aussi : Pouvez-vous vous passer de communiquer (dit autrement, de faire de la publicité)

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One Response to Tarif de toilettage : ne pas en devenir l’otage!

  1. les entreprises qui travaillent avec les animaux sont soumises à des imprévues, en termes de délai. Dans ces conditions pas facile de fixer ses tarifs au plus juste!

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