< Ce billet constitue une suite de : Et si c’était le moment de dire oui à ses rêves ?

Dernier retour sur un billet précédent, qui invitait les candidats à des métiers en rapport avec l’animal de compagnie, à ne craindre ni la crise, ni la concurrence.

Parce qu’attendre la fin de la crise pour commencer d’agir peut-être encore bien long…

Et parce qu’une réflexion intelligente et préalable à votre projet professionnel peut vous conduire à proposer autre chose que ce que les professionnels installés proposent habituellement, autre chose qui corresponde à une vraie attente du public, et que cette attente ne trouve pas aujourd’hui d’offre pour la satisfaire.

Par la suite, je crois avoir démontré cette dernière affirmation tant pour les candidats à l’éducation canine et au comportement que pour ceux qui rêvent d’élevage canin ou félin.

Mais s’il est un domaine où l’offre globale du marché ne correspond pas à l’essentiel de l’attente du public, je le dis et je le maintiens, c’est bien celui du toilettage.

Et au risque de fâcher ou tout au moins de surprendre beaucoup de « professionnels installés », globalement, l’offre de toilettage dans notre pays n’a tout simplement pas grand-chose à voir avec celle que l’on trouve ailleurs, même sans chercher bien loin, puisqu’il suffit d’aller pour le constater en Belgique ou encore en Espagne.

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C’est qu’en France, le toiletteur ne se conçoit, prioritairement, que ciseaux ou tondeuse à la main. Oui, bon, il veut bien, parce qu’il le faut bien, baigner de temps en temps ! Encore que s’il le peut, il confiera cette tâche qu’il méprise… au premier venu non, pardon, au dernier intégré dans l’équipe, donc le plus débutant et le moins formé.

Rien à voir avec d’autres pays, au sein desquels les toiletteurs se ressentent d’abord comme des hygiénistes : non seulement, ils ne répugnent pas à laver et sécher, mais ils aiment le faire, parce qu’ils savent que contrairement aux apparences, ces gestes demandent savoir-faire, expérience, finesse (notamment pour le choix des produits), et qu’il faut de plus un excellent équipement pour être économiquement compétitif.

Maintenant petite question impertinente : quel est le pourcentage de chiens qui nécessitent (réellement) un traitement « ciseaux » ou tondeuse ?

15 % ? Au plus ! Sur ce marché, restreint, limité, inutile de se le déguiser, l’offre existe, et la concurrence pourrait se révéler rude.

Question complémentaire : quel est le pourcentage de chiens pour lesquels des bains réguliers seraient un bienfait ? La réponse est claire : 100 %.

Pourquoi ce marché n’est-il pas exploité ? Pour deux raisons principales.

La première est le désintérêt de la plupart des professionnels.

La seconde est que le savoir-faire et les équipements ne permettent pas de proposer des prix acceptables par une large clientèle. Dans notre pays (à la différence de ce qui se passe ailleurs), les soins d’hygiène sont facturés trop cher et rebutent les clients potentiels.

Si vous êtes tentés par le métier du toilettage, et si vous ne vous sentez pas une vocation obsessionnelle de coupeur tondeur, n’hésitez plus, devenez toiletteur ou toiletteuse !

Avec un minimum de formation, et des équipements rationnels, vous avez un marché vierge ou presque, à votre portée ! À condition, redisons-le de penser d’abord hygiène ! Ou mieux, au-delà de l’hygiène, la pratique d’une science et d’un art : « la « zoocosmétologie » !

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