Ce qui est certain, en tout cas, c’est qu’un éleveur de chiens devrait toujours disposer d’au moins un chat et de préférence de plusieurs ! En effet, la rencontre avec des animaux d’espèces différentes lors de la période d’imprégnation (période qui précède la socialisation) est la condition nécessaire et suffisante pour une vie future harmonieuse avec les représentants de ces espèces.

Cela nécessite, bien entendu, que les chats sélectionnés soient à leur tour parfaitement socialisés, et bien acceptés de l’ensemble des adultes de l’élevage. Dans le cas contraire, on le devine, les résultats pourraient se révéler déplorables.

Alors, tant qu’à avoir des chats, pourquoi ne pas les élever ?

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Une bonne idée, certes, mais qui rencontre cependant certaines limites.

La première est sanitaire : le chat résiste très bien à la teigne, et il se révèle souvent « porteur sain ». C’est-à-dire que la teigne est présente sur le pelage, mais que la maladie ne se développe pas.

Or ce n’est jamais le cas du chien : un chien n’est jamais « porteur sain » de la teigne, et c’est encore plus vrai lorsqu’on l’on parle de chiots. La teigne n’est certes pas une maladie grave, et se soigne facilement, mais tout de même, si elle apparaît à l’époque où les animaux devraient quitter le chenil, cela peut faire très mauvais effet…

Donc, en cas de présence de chats dans un élevage de chiens, on doit s’assurer très régulièrement de l’état sanitaire de ces chats, et traiter aussitôt que nécessaire, même si, on l’a vu, du point de vue de ces mêmes chats, ce traitement n’est pas réellement utile…

Une deuxième limite est celle de la réglementation. Les élevages sont classés en fonction du nombre d’animaux reproducteurs. Mais attention, le comptage est cumulatif et non par espèce. C’est-à-dire que le contrôleur dénombrera le total des femelles reproductrices chattes et chiennes pour déterminer le nombre de reproductrices à prendre en compte. On peut le dire autrement : plus vous aurez de chattes, moins vous aurez de chiennes…

Une limitation qu’on ne peut que trouver regrettable, car du point de vue de la socialisation des représentants de chaque espèce, des élevages complémentaires de ces deux espèces ne peuvent qu’être recommandés…

En espérant que cette petite remarque, dépourvue de toute volonté polémique, soit un jour entendue…

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